Lettres d’un inconnu

 « Ma boîte aux lettres, c’était ma cachette. Elle me reliait au reste du monde et recelait dans la magie de son obscurité le pouvoir de créer des événements. » Paul Auster

Kezako ? C’est l’histoire de Fanny (instigatrice), Johanna (graphiste créative), Fabrice (concepteur vidéo) et de David (développeur web), ces quatre fantastiques se réunissent pour mettre du romantisme et de la poésie dans notre vie.

Et donc, ça sert à quoi au juste ? Recevoir une lettre, une vraie lettre. Je vous pose la question, à quand remonte la dernière lettre que vous ayez lue (et/ou écrite) ? Une lettre de vacances, une lettre d’amour, une lettre de promesse et d’aventures …

C’est environ 120 millions de lettres qui sont envoyées chaque jour en France, ça fait un paquet certes, mais il s’agit principalement de factures, de soin…Comme roman épistolaire on a vu mieux.

Lettres d’un inconnu c’est la promesse de recevoir de jolis courriers avec un réel échange (quoi de plus intime que de lire quelqu’un ?), une écriture délicate et parfois des photos /ou des illustrations, bref ça fait du bien ! Toutefois, les courriers que l’on reçoit sont de vraies lettres écrites par des inconnus mais elles ne nous sont pas destinées personnellement en premier lieu. Lettres d’un inconnu sélectionne et partage avec nous de beaux courriers.

C’est combien ? 6,95 euros /mois pour 2 lettres (rédigée en français ou en anglais)

C’est où ? Le site internet ,La fan page Facebook.

A savoir : Il est possible de répondre à nos inconnus via le site internet dans la rubrique « à vos plumes », cela arrive qu’un lien (amical) se créé et la personne peut vous envoyer des courriers non-rémunérés.

Mon avis :

J’ai une amie qui reçois des lettres d’un inconnu depuis plus d’un an et cela m’a toujours intrigué je dois dire. Or, jusqu’à présent je suis encore et toujours une pipelette de la plume et bavarde du clavier. J’ai toujours écrit des cartes, des lettres à mes proches et mes amis. J’adore le fait de prendre du temps pour me consacrer qu’à une seule personne. J’aime assez l’idée que le facteur jette un œil à mon enveloppe décorée  (oui et aussi parce que je lui laisse toujours un message gentil), que je vais être lue par une personne que j’affectionne et surtout cette sensation qui nous place hors du temps lorsque que l’on se plonge dans les mots. Du bonheur en papier et de l’amour dans l’encre.

J’ai reçu deux lettres au mois de septembre, au début je les espérais en août car j’avais été débitée en juillet mais rien. J’ai alors contacté plusieurs fois le service client, j’ai obtenu une réponse tardive mais vraiment adorable, il y a eu un bug informatique et l’équipe était en vacances (et oui tout le monde mérite de faire une pause pour recharger les batteries). Fraîchement rentrée de mes vacances à l’autre bout du monde  (nan je déconne), j’ai eu à mon retour deux lettres et >>  ma little box << Ouiiiii !

Mon côté veillot-rétro-Léo sans doute ? Ouais carrément ! LE truc qui m’a fait (af)franchir le courrier c’est que lorsque j’ai été longuement malade je n’avais pas tellement de nouvelles des autres.  Les sms et les mails c’est rapide en effet …mais ça l’est tellement que l’on oublie de prendre le temps, c’est du virtuel et presque de l’irréel.

Lettres d’un inconnu me fait penser à l’œuvre de Zweig par son titre, heureusement pour nous c’est plus gai. Le ou les inconnus qui nous écrivent peuvent être des écrivains, des gens connus, peu connus, pas connus … Des personnes qui nous écrivent et livrent un bout d’eux-mêmes dans notre boîte aux lettres.

J’ai aimé : Recevoir de jolis courriers papier avec une écriture manuscrite (encore plus personnel, j’ai l’impression d’être unique), avoir les guillis dans le ventre qui fait faire des bons à mon ptit cœur quand j’ouvre la boîte aux lettres, de m’empresser de l’ouvrir et de la découvrir. C’est chouette de pouvoir l’emmener partout, la commencer à un endroit puis faire une pause  et reprendre ce fou récit ailleurs.

J’ai aimé bof : Le fait de devoir payer des inconnus pour recevoir de si jolis courriers hehe. Mes potes à la compote à vos stylos : soyez Sartres, devenez Hugo, rimez comme Verlaine…

 « Ecrire, c’est déjà mettre du noir sur du blanc » de Stéphane Mallarmé